• Bonjour,

    Je suis très ravi chaque fois que les savants dissertent sur les éléments de théorie. Présenter le Marketing comme vous l'avez fait est trop bien voire un bon rappel pour les praticiens, les acteurs de l'économie, le management de l'entreprise.

    Mais je me suis posé la même question un jour nous étions en 2007. on venait de me parler de la création d'une filière à l'université de Ngaoundéré, j'allais dire un département de MARKETING-COMMERCE-VENTE (MCV). Peut-on associer le marketing au commerce ou à la vente?

    Le doyen actuel de la faculté de Gestion de l'UNiversité de Ngaoundéré Professeur Tsapi, chef de département MCV m'a répondu, qu'il ya des écoles de Marketing, des écoles de Commerce et même des écoles de vente. L'idéal dans le monde contemporain est la spécialisation. MAIS EST-CE QUE LE CAMEROUN EST A LA DIMENSION DU MONDE CONTEMPORAIN? Est-ce que le top management des entreprises camerounaises, des institutions camerounaises a déjà pris le marketing à sa véritable dimension? Je me souviens l'année dernière au lancement de l'Association Camerounaise des Professionnels du Marketing(ACPM) il était reconnu que dans notre pays les professionnels du MARKETING TARDAIENT A PRENDRE LES RËNES DU TOP MANAGEMENT DES ENTREPRISES contrairement aux spécialistes des finances et de la comptabilité, les spécialistes des Ressources Humaines, etc.

    Alors lorsque vous dites: "Il serait injurieux, voire prétentieux de penser qu'un marketiste est un agent commercial. Encore faut-il être ignorant pour ne pas savoir que le terme "commercial" est une appellation scientifique de ceui qui jadis était appelé "vendeur". Le marketiste  est un  concepteur, tandis que l'agent commercial comme son nom l'indique est celui qui veille à la mise à disposition du produit de l'entreprise vers le consommateur final." parfait.

    Un marketeur est un concepteur c'est vrai mais vous dites bien que le Marketing contient le positionnement, le prix, la promotion et le produit. Comment se dire Marketeur si en élaborant un plan marketing on ne prend pas en compte les éléments du Mix Marketing. Un bon Marketeur devrait être un bon commercial et très bon agent commercial puisque le commercial n'est pas une fonction péjorative au contraire si les études sur la cible sont bien menées, si le produit répond aux attentes de la cible, si le produit se trouve là où il devrait se trouver, et que la publicité et les relations publiques sont bien menées qui mieux que le marketeur peut encadrer la force de vente? On dira que la démarche marketing est réussie si le plan marketing conduit à réaliser le chiffre d'affaires. Le Commercial, la Vente étant aujourd'hui associés à la formation des marketeurs ont permis de rendre ces derniers beaucoup  plus outillés et cette formation leur dote des compétences pour travailler dans tous les métiers du Marketing. De la conception du produit à la promotion en passant par la distribution et la politique de prix.

    Pour qu'un marketeur sache que ce prix est  incitateur ou à la portée de sa cible s'il reste confiné à sa théorie et ses livres sans être un homme du terrain, il élaborerait toujours des plans marketing qui conduiront des entreprises à la perte.

    "Qu'un spécialiste de la biologie moléculaire ou de l'algèbre de boole définisse sa discipline d'une manière éxotérique et se résigne, se faisant à n'être compris que par des initiés, cela se comprendrait. Mais que des hommes de marketing définissent leur discipline avec le souci de satisfaire leurs propres exigences intellectuelles et dans les termes incompréhensibles ou inassimilables par la majorité de leurs lecteurs et autres, cela montre combien l'attitude marketing, tant prônée dans les manuels est difficile à adopter." Très belle littérature.

    Mais s'il faut revenir sur le terrain sur l'expérience du marché, comment dans un un monde où les start up c'est à dire les PME sont le nouveau levier du développement pour déployer une marque, un produit , recruter en même temps un marketeur, selon vous, un Commercial et des "Vendeurs" pour la simple raison que le marketeur est un concepteur qui n'a rien à voir sur le terrain, qui ne peut vendre un produit qu'il a conçu, façonné selon les desideratas de sa cible qu'il connait, il sait là où la trouver, il connait ses envies, ses limites, etc. Mon Dieu le Marketeur du 21ème siècle est trouvé. Il est donc un bancal  bureaucrate concepteur dans le vide, sans aucune donnée du terrain qui se fout pas mal du consommateur qu'il fuit, qu'il craint même à la limite...

    A ma connaissance qui n'est rien face à votre brillant article, j'ai vu des marketeurs bons concepteurs, bons commerciaux, bons stratèges et bons managers... Sur la place je peux en citer, et même au-delà de nos frontières. L'attitude marketing prônée par les manuels devra je le souhaite nous amener au développement de la profession et des acteurs et non nous limiter à faire du sophisme si nous avons même bien compris les enjeux du monde qui nous entoure, les enjeux du professionnalisme, la compréhension de notre environnement. Il faut procéder par des exemples concrets, des cas concrets et là commencera le débat...



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    De : LISSOM IDRISS <ilissom@yahoo.fr>


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  • "Il y a un énigme dans le marketing. C'est l'une des plus vieilles activités de l'homme, mais on le considère aujourd'hui comme la discipline la plus récente de la gestion des entreprises".

    La plupart des définitions habituelles de ce concept, en effet, paraissent avoir été formulées à l'usage exclusif des "spécialistes" du marketing qui savent déjà ce que c'est et non des profanes qui souhaitent le savoir. Ceci dit, le marketing reste et demeure la seule fonction de l'entreprise qui génère des profits puisque les autres fonctions engendrent des coûts. De ce fait, le marketing est le cerveau de l'entreprise puisqu'il permet de réguler l'activité des autres fonctions dont les survies en dépendent.

    Cependant, force nous est donné de constater que le marketing, au lieu d'être considéré comme tel, soit plutôt pris pour cible par d'aucuns procédant par une énumération de tout ce que le marketing n'est pas ou du moins n'est pas seulement à savoir: la publicité, la vente, le commercial pour ne citer que cela... Ignorance ou profanation en l'endroit de la fonction qui est considérée comme étant la force motrice du bon fonctionnement de l'entreprise?

    En aucun des cas, le marketing ne peut et ne pourrait s'assimiler à la publicité puisque la publicité relève du domaine de la communication qui quant à elle est une des multiples variables du mix-marketing tout comme la distribution, le prix et le produit nous a-t-on toujours dit.

    Le marketing ne saurait être la vente puisque la vente est la cession d'un bien ou d'un service contre remise d'une somme; le marketing quant à lui est d'abord un état d'esprit, ensuite une "fonction intégrante" de la politique de l'entreprise; un processus d'harmonisation entre les buts et ressources de l'entreprise et les besoins de son environnement; l'ensemble des processus facilitant le transfert de la propriété des biens et services; la création d' "utilités" de temps et de lieu et enfin un processus d'ajustement de l'offre à la demande.

    Il serait injurieux, voire prétentieux de penser qu'un marketiste est un agent commercial. Encore faut-il être ignorant pour ne pas savoir que le terme "commercial" est une appellation scientifique de ceui qui jadis était appelé "vendeur". Le marketiste  est un  concepteur, tandis que l'agent commercial comme son nom l'indique est celui qui veille à la mise à disposition du produit de l'entreprise vers le consommateur final.

    Qu'un spécialiste de la biologie moléculaire ou de l'algèbre de boole définisse sa discipline d'une manière éxotérique et se résigne, se faisant à n'être compris que par des initiés, cela se comprendrait. Mais que des hommes de marketing définissent leur discipline avec le souci de satisfaire leurs propres exigences intellectuelles et dans les termes incompréhensibles ou inassimilables par la majorité de leurs lecteurs et autres, cela montre combien l'attitude marketing, tant prônée dans les manuels est difficile à adopter.

     

     

     


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  • Le service étant immatériel, il est difficile de mesurer rigoureusement ceux rendus par les supermarchés. Il convient néanmoins d'énumérer ici les plus importants cités par Jean Plaine et qui sont: "Présenter une collection de 6000 à 8000 articles judicieusement sélectionnés; adapter en permanence cette collection à l'évolution du mode de vie de la population; offrir pour chaque artice présenté le rapport qualité prix optimal; donner la possibilité au client de choisir parmi les milliers d'articles présentés ceux qui lui conviennent le mieux, en toute liberté d'appréciation, sans être influencé par un vendeur plus soucieux de vendre que de défendre les intérêts de son client". Ce dernier service est celui dont le magasin porte le nom libre-service.Et le prix réel quant à lui n'est pus un sujet tabou dont on s'y rapproche après une discussion âpre et acharnée.

    BALANGWE YANNICK


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  • Les supermarchés Camerounais sont des magasins de faible taille: il n'y a aucun hypermarché. Ils ont adopté tous la société anonyme comme forme juridique, mais resemblent plus à des sociétés de personnes. Ceci résute de l'individualisme des entrepreneurs (chacun veut être patron), de leur égoïsme. Ce qui fait défaut déclare Arthur Lewis, "c'est l'expérience et l'organisation de grosses affaires".

    Sans toutefois épouser l'allure hostile d'Henry Ford, nos magasins ont actualisé et synthétisé les doctrines d'organisation, opérant un filtrage sélectif, ne retenant que des aspects répondant à leurs aspirations, aux exigences conjoncturelles.

    Si l'implantation du supermarché est tributaire d'une étude approfondie de la zone de chalandise et d'énormes fonds, l'exploitation demeure le fait d'hommes . L'approvisionnement est assuré par les centrales d'achats, la mise en rayon effectuée par les merchandiseurs, la vente visuelle, rencaissement réalisé en une seule tranche à des caisses de sortie (libre service) ou à des débitrices placées au bout de chaque rayon (libre choix). Contrairement à leur devoir, nos magasins ne pratiquent pas de bas prix. Ils doivent à l'endroit d'une stratégie de haut de gamme sélective, opposer une stratégie de pénétration massive dont les pratiques promtionnelles intensives de prix cassé ou écrasé pousseraient les articles dans les couches hésitantes de la clientèle potentielle.

    La disposition juridicieuse et opportuniste d'articles dans les gondoles caractérisée par l'implantation verticale du merchandising, ainsi que les affiches (toile peinte), les présentoires, les flèches et banderoles, la télévision en circuit fermé de la PLV (publicité sur les lieux de vente) favorisent la vente visuelle. Nos magasins doivent pourtant dépasser le cadre dimensionnel de leurs surfaces internes pour convaincre et conquérir les segments inexplorés.

    BALANGWE YANNICK 


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  • Au Cameroun, le supermarché s'est épanoui très lentement. Avant l'indépendance, il n'existait que trois magasins : 

    - Monoprix créé en août 1985;

    - Printania de Yaoundé en août 1957 (SCORE);

    - Printania de Douala en août 1959, tous la propriété des sociétés françaises.

    Pour des raisons diverses, les camerounais ne prendront leur revanche que pendant la double décennie suivante, en créant en 1968 Compagnie Soudanaise à Douala, en 1974 Supercam à Douala, le 1er septembre 1980 Prisunic à Yaoundé.

    Dans la période 1981-1984, il s'est produit une véritable révolution des supermarchés :

    - 1982 Aux bonnes courses Bonapriso;

    - 17 janvier 1983 supermarché CFAO (Garoua);

    - 15 avril 1983 Monoprix Bonapriso;

    - 28 décembre 1983 aux bonnes courses Bonabéri.

    Cette révolution se caractérise par le retrait du Cameroun de la firme Printemps en 1975, la fermeture de Camag de Douala le 5 mars 1977 (Printania), une tentative de déconcentration amorcée par CFAO (magasin de Garoua).

                                                                                              

    Balangwe Yannick


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